Pour cette nouvelle saison, la maison Aurélie Bidermann boucle à nouveaux ses valises et propose une collection comme une invitation à l’ailleurs, des jungles tropicales aux campagnes nippones, des rivages de la mer au nouveau borough le plus électrisant de New York.

Jouant sur le motif gourmette auquel elle offre un cabochon d’onyx, la ligne Bronx à l’énergie d’un rappeur sophistiqué qui ne craint pas le m’as-tu-vu.

Les rivages sont là : est-ce Long Island ou une calanque marseillaise ? Les cordages de la ligne Amarrée laissent envisager toutes les traversées, à la seule condition d’arriver à bon port et d’avoir le goût de la nouveauté. Celui, par exemple, des nouvelles chaines Manon, brillant sous la lumière du soleil et qui n’hésitent pas à se parer d’une perle pour des boucles d’oreilles asymétriques. Nomade, bohème, la saison à ses accents aristocratiques : aux reines d’un jour ou princesse d’une vie, Elizabeth offre la légende d’une couronne librement revisitée, à porter au doigt, ou au poignet.

La nature chère à la maison Aurélie Bidermann est là. La belle saison ? Elle se vit toute l’année, grâce aux bourgeons immaculés d’Albizia, aux fleurs épanouies de Primavera, au feuillage mordoré des boucles d’oreilles Giverny. Le nouveau bracelet Françoise, au cœur sombre comme un ciel d’orage, rappelle autant la fraîcheur de la pluie qui tombe que la douce brûlure de l’été, tandis que danse sur la poitrine le dernier pendentif Elvira. Entièrement articulé, ce talisman fleuri dans une forêt magique fait entendre sa petite musique, à laquelle n’est pas insensible la ligne Kumo. Ses fils dorés enserrant la laque d’encre noire pourraient bien être ceux d’une élégante araignée japonaise, veillant discrètement à protéger toutes celles qui l’ont adoptée. Qu’elles soient d’ici ou d’ailleurs, d’hier, de demain d’aujourd’hui, tout est question de modernité. C’est l’esprit des lignes pures des créoles Katt, clin d’œil tout bakélite à Katt Both, figure féminine du mouvement Bauhaus qui a révolutionné l’architecture, l’art de vivre, et la manière d’habiter. Parce que nés ici ou ailleurs, les bijoux Aurélie Bidermann portent en eux le luxe ultime – celui de jouer des temporalités pour ne jamais se démoder.